Les notaires du Tchad ont entamé, ce jeudi 24 septembre, une grève de trois jours pour soutenir les autres corps judiciaires, déjà en grève depuis quelques jours, pour protester contre l’incident qui s’est produit le 17 septembre 2020 au Palais de justice de N’Djaména où un condamné a été enlevé manu militari par ses proches après un verdict le condamnant à 5 ans de prison ferme.
Depuis ce matin, les N’Djaménois désirant faire légaliser les documents ne savent à quel saint se vouer car les études notariales sont fermées. Pour cause, la grève de trois jours lancée ce jeudi 24 septembre 2020 par la Chambre Nationale des Notaires du Tchad (CNNT) pour dénoncer et condamner avec rigueur l’acte d’évasion « qui frise la rébellion » comme un défi lancé au pouvoir judiciaire. Selon le communiqué, face à cette situation la CNNT exprime sa solidarité à l’égard du corps judiciaire. Elle interpelle le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir la sécurité des acteurs judiciaires car ces derniers font l’objet quotidiennement de menace, d’humiliation et de mépris.
Cette grève n’est pas sans conséquence pour les diplômés sans emploi qui, depuis le matin courent de partout pour faire légaliser leurs diplômes afin de pouvoir déposer pour un emploi. Devant l’étude notariale de Me Djomian Germain, président de la CNNT, le vigile assis se contente d’informer les clients de la fermeture de l’étude pour trois jours. « C’est un coup dur pour nous mais nous sommes obligés de faire avec car c’est une question de justice donc du bien de tout le monde qu’ils sont en grève », explique Josué, un diplômé sans emploi qui cherche à légaliser ses documents.