La CNDH dénonce les graves violations des droits humains dans le Mandoul et la TandjiléLa CNDH dénonce les graves violations des droits humains dans le Mandoul et la Tandjilé

User icon Par Ibrahim Adam

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), dans un communiqué de presse en date du 1er septembre 2020, dénonce les récents cas de violation des droits de l’homme dans les provinces du Mandoul et de la Tandjilé.

Le président de la CNDH, Djidda Oumar Mahamat, tient à informer à l’opinion nationale et internationale sur les cas dramatiques de violation des droits humains, qui sont, actuellement en cours dans les provinces du Mandoul et de la Tandjilé. Ces cas de violation, notamment de traite d’êtres humains d’une part et, d’autre part, de mutilation génitale féminine, qui font ravages indescriptibles dans les deux provinces,  selon le président de la CNDH, lui sont rapportés par l’Association pour la Réinsertion des Enfants et la Défense des droits de l’Homme (ARED).

Selon le communiqué, plusieurs cas de trafic de jeunes personnes sont régulièrement organisés, à l’effet de transférer ces derniers, loin de leurs villages, à des fins d’exploitation. « Rien que durant les mois de juillet – août 2020, c’est plus de 100 victimes qui ont été recensés, dans les deux provinces (Mandoul et Tandjilé) », indique Djidda Oumar Mahamat. Pour ce qui est du cas des mutilations génitales sexuelles, une violation les plus barbares des droits fondamentaux des femmes, sont quant à eux, en passe de devenir une pratique courante dans les deux provinces, poursuit le président de la CNDH. « Ces mutilations sont une atteinte grave à l’intégrité de la personne et l’expression d’une domination physique et psychologique exercée sur les jeunes filles et sur les femmes. C’est plus de 150 cas d’excisions forcées qui ont été recensés dans plusieurs villages du Mandoul », informe Djidda Mahamat Oumar.

Le président de la CNDH demande aux autorités judiciaires  locales de prendre leurs responsabilités pour que le droit soit appliqué dans toute sa rigueur concernant ces cas de violation des droits de l’homme. « Compte tenu de l’importance de ces questions et de l’urgence de leur cessation qui exigent une action rapide et approfondie, la CNDH, dans son rôle de défenseur de droit de l’homme, se réserve le droit, le cas échéant, de se porter partie civile pour demander l’ouverture d’une enquête de sorte que les responsables de ces violations des droits de l’homme soient immédiatement traduits devant la justice et répondent de leurs actes », informe Djidda Mahamat Oumar.