La berge du Chari, des sols fertiles pour le jardinLa berge du Chari, des sols fertiles pour le jardin

User icon Par Ahmat Moussa Adoum

Hommes, femmes et enfants très tôt le matin en direction vers le fleuve Chari. Ils se livrent à la culture maraîchère à travers le jardinage pour subvenir à leurs besoins. Ces jeunes quittent parfois le village à la recherche du boulot en ville.

Un tour au bord du fleuve Chari nous a permis de découvrir diverses cultures pratiquées par certains tchadiens. Vu que le chômage bat son plein dans la ville de N’djamena, jeunes et vieillards se lancent dans le jardinage surtout en cette période où les crudités abondent sur les marchés de la capitale.

Au quartier Sabangali, ces jardiniers sont repartis en groupement et ont un chef qui les coordonne. Selon Adam Souleymane jardinier des laitues (salade),djirdjir, chou..Cette activité leur permet de se prendre en charge.

«Depuis qu’on a commencé ce travail depuis plusieurs années, personne ne nous a secouru tout en sachant que la Mairie du 3eme Arrondissement est au courant de notre activité. Puisque nous sommes un groupement et nous avons même notre liste là-bas. On travaille pour aider nos femmes et enfants, c’est aussi grâce à cela qu’on se prend en charge.

Il faut savoir que ce n’est pas seulement nous qui mangeons, c’est toute la population de N’djamena. Je profite ainsi de l’occasion pour lancer un appel vibrant au Gouvernement, aux ONG et aux personnes de bonne volonté pour qu’ils nous aident avec le forage parce que nous connaissons un problème d’eau. Nous travaillons avec quelques moteurs à eau mais c’est insuffisant. C’est un vaste terrain et on est très nombreux. Les autres attendent que l’eau tarisse pour commencer. Pour le moment, on ne cultive que la laitue (salade), djirdjir, choux, persil etc. On attend Mars pour faire l’oseille et le moulihia». Par ailleurs, il faut savoir que certains jeunes quittent leurs villes natales pour venir exercer cette activité.

C’est le cas de Allahramadji justin. « Cela fait exactement 3 (trois) ans que je quitte mon village en cette période pour venir faire le jardin de salade, parce qu’ici ça paye mieux. Cette activité me permet de faire un peu d’économie et envoyer quelque chose au village a la famille. Certes ce n’est pas mon propre terrain, on fait un marché avec le propriétaire qu’à la fin de l’activité je lui paye quelque chose et pour le rassurer que l’année prochaine je reviendrai je paye également quelque chose sur mes recettes ». «Il faut pas oublier que c’est un travail physique qui nécessite la force. Nous avons vraiment besoin de soutien parce que qu’on le fait pour le développement de notre beau pays le Tchad», poursuit-il.

Linwan Deibalia