Incident entre le préfet d’Aboudeia et un infirmier : le personnel soignant entre en grève sèche et illimitéeIncident entre le préfet d’Aboudeia et un infirmier : le personnel soignant entre en grève sèche et illimitée

User icon Par Ibrahim Adam

Le 12 juin dernier, Gossi Nanga, infirmier à l’hôpital d’Aboudeia a été bastonné par le préfet de ladite ville. Il a été arrêté à la Brigade territoriale. Il a été a libéré le lundi 14 juin, après deux jours de détention.

L’infirmier a été tabassé par le préfet accompagné du sous-préfet d’Abgué en date du 12 juin. Ce jour, l’infirmier était de garde. Après avoir fini d’administrer les soins aux malades, il s’était rendu à la maison juste pour quelques minutes, alors qu’il habite juste en face de l’hôpital. Le fils du préfet était aussi hospitalisé dans les locaux de l’hôpital.
Arrivé à l’hôpital et constatant l’absence de l’infirmier qui est considéré comme un chevronné, dès son retour, il a été accueilli par quelques paires de gifles qu’il riposta avec quelques coups de poings. C’est ce qui a causé sa détention pendant 48h.
Libéré hier 14 juin avec condition, et constatant l’insécurité grandissante que subit le personnel soignant de l’hôpital d’Aboudeia, les infirmiers décident d’entrer en grève dans tous les services dans une note d’information signée ce 15 juin, à l’issue d’une assemblée générale.
Un infirmier exerçant dans cet hôpital explique que le délégué provincial de la santé du Salamat ne s’est pas prononcé sur la situation, d’où la colère du corps soignant d’entrer en grève.
D’après le contenu du compte rendu de l’assemblée générale des agents de santé de l’hôpital, l’équipe de garde a été attaquée hier 14 juin par la famille du préfet. Ils exigent l’annulation de la lettre d’excuse de Gossi Nanga qui selon eux, il a été forcé pour écrire cette note au préfet en vue de sa libération.
Les infirmiers déplorent avec indignation cet acte et interpellent les plus hautes autorités de l’État, le ministère de tutelle afin qu’une solution définitive soit trouvée sans quoi aucune activité ne reprendra à l’hôpital d’Aboudeia.

Teyane Bertrand