Il y a une année, en janvier 2020, les chefs d’Etats des pays du G5 Sahel et le président français Emmanuel Macron, ont tenu une rencontre à Pau en France pour évoquer la présence militaire de la France au Sahel dans la lutte contre le terrorisme. Cette rencontre venait suite à un sentiment anti présence française exprimé par la population. A cette occasion, les chefs d’Etats des pays concernés avaient déclaré que la présence de la France est plus que nécessaire. Elle reste un partenaire de taille dans la lutte contre le terrorisme. Ils avaient aussi demandé le renforcement de l’effectif des militaires français et l’implication des autres acteurs. C’est dans ce sens que la la coalition internationale pour le Sahel a été créée.
Depuis, les autorités ont annoncé la neutralisation d’une centaine de terroristes, notamment la neutralisation du chef d’aqmi Abdelmalek Droukdal. Mais la situation dans le Sahel n’a pas connu des beaux jours. Au Mali, un coup d’Etat a délogé du pouvoir Ibrahim Boukar Keita. Au Niger, les attaques terroristes perdurent. Des centaines des soldats nigériens ont perdu la vie. Au Tchad, Deby a fait chevalier seul face à la nébuleuse secte Boko Haram, dans le lac Tchad suite à l’attaque de Bohama où une dizaine des soldats tchadiens avaient péri. Les soldats français de Barkhan payent également le prix. Plusieurs soldats français ont trouvé la mort sur des théâtres d’opération.
Outre ces attaques et la perte en vies humaines, des violations des droits humains ont été également signalées mettant en cause la responsabilité des soldats du G5. Le 3 janvier dernier, l’opération Barkhan a été accusée, par la population et des associations de la société civile, de bombardement sur des civils même si Barkhan avait évoqué une piste terroriste.
A quand la fin du terrorisme au Sahel ? La question reste posée.
Mahamat Kally