Football: Naïr Abakar et Jacqueline Moudeina, doivent démissionner.Football: Naïr Abakar et Jacqueline Moudeina, doivent démissionner.

User icon Par Ahmat Moussa Adoum

En décembre 2021, précisément le 21 du mois, la FIFA a décidé de confier la gestion du football tchadien à un comité de normalisation, comme c’est devenu une regle lorsque l’Etat et les membres de l’exécutif fédéral ne s’entendent pas. Exit donc l’équipe de Moctar Mahmoud.

Jacqueline Moudeïna, avocate réputée, Naïr Abakar, un jeune loup aux dents longues, sont désignés respectivement présidente et vice président du Comité de normalisation. L’espoir d’un vent nouveau souffle sur le football tchadien.

Cette décision de la FIFA était attendue par de nombreux amoureux du ballon rond au pays de Japhet Ndoram. Mais cette euphorie laissera vite place au doute et surtout à une gestion tatillonne et calamiteuse.

Le comité qui est fort de 4 membres désignés se retrouve être géré dans une totale opacité par le duo Moudeïna-Naïr. L’avocate, apparemment qui ne s’y connaît rien en foot est traînée par le bout du nez par son “fiston” Naïr. Ce dernier est de tous les voyages et impliqué dans toutes les négociations aux relents juteux comme le marché contracté(un doute à lever) avec l’equimentier Macron.

Omniprésent, le vice président du CONOR est plus dans le populisme et le marketing personnel que la gestion transitoire du football tchadien. Les membres biberonnés par la FIFA font feu de tout bois pour rester aussi longtemps que possible à la tête de cette institution. Comme l’argent de la FIFA est doux, ils creusent les méninges pour s’éterniser au grand dam des amoureux du ballon qui veulent et souhaitent la mise en place d’une fédération sportive digne de ce nom afin de créer les conditions nécessaires pour le développement du football tchadien.

Au lieu de cela, le duo appuyé par le silence complice de deux autres membres, car la bouche qui mange ne saurait parler, et manager par des mauvais esprits tapis dans l’ombre, enfonce le football chaque jour dans un profond trou, un tunnel.

Actuellement, la gestion du football
tchadien a touché le fond. Aucune éclaircie à l’horizon. Désignés pour un an avec
la mission de toiletter les textes,
préparer et organiser les élections libres,
inclusives et transparentes en sus de la gestion des affaires courantes du football tchadien, aujourd’hui, de prorogation en prorogation, l’on est à la 3ème et toujours rien de probant sinon une incompetence qui s’étale au grand jour.

Le feuilleton actuel RFC-Elect-Sport vient mettre à nu l’incompétence de l’équipe du CONOR et l’antagonisme au sommet entre le jeune Naïr et l’avocate Jacqueline. Sinon comment comprendre que les deux têtes du CONOR se dejugent sur une affaire. Lors du match RFC-Elect-Sport joué…… les supporters d’Elect-Sport envahissent le terrain contestant la décision de l’ arbitre accordant un penalty à RFC et expulsant le gardien des Jaune et noir. Le match n’a pu reprendre parce que le staff technique, les supporters et les joueurs d’Elect-Sport s’en sont pris à l’arbitre qui a été exfiltré par la police appelée au secours par la ligue. Cette dernière sortira sa notification demandant aux deux équipes de rejouer le match. Le club Renaissance réfute cela et dépose un recours auprès de la Commission de recours de la fédération. Celle-ci après avoir écouté les deux parties, donne RFC vainqueur par pénalité jugeant les faits graves et pourraient porter préjudice au football qui est un sport qui valorise le fair play et la discipline.
Elect-Sport pourrait faire recours contre la décision mais en se référant au Tribunal arbitral du sport(TAS). En l’espèce aucune autre instance nationale ne pouvait se saisir de cette affaire. Mais Elect-Sport écrit au CONOR pour contester la decision de la commission de recours qui a donné les trois points à RFC qui lui a été notifié par la présidente du CONOR, Me Jacqueline Moudeina.

Contre tout bon sens, Naïr Abakar, certainement menacé et sous la pression déjuge sa présidente, annule la décision de la commission de recours et demande aux deux équipes de rejouer le match. Extraordinaire incompétence ! Une
première ! Tout le monde sait qu’après la sentence de la commission de recours, il n’y a que le TAS qui pourrait statuer sur cette affaire.

Personne d’autre. Face à cet imbroglio créé par le vice président du CONOR, RFC a écrit au TAS pendant ce temps, Elect-Sport se présente au terrain de Diguel ce 22 mai sans adversaire. Cette incompétence de Naïr portera préjudice au football tchadien déjà raillé de partout. On se rappelle en 2022, une affaire avait opposé Gazelle à Aspsi sur un joueur. Après la décision de la commission de recours donnant raison à Aspsi, Gazelle avait écrit à Jacqueline Moudeina, présidente du CONOR pour contester la décision de la commission de recours. La présidente avait répondu qu’elle n’est pas compétente pour remettre en cause la décision de la Commission. Elle a demandé à Gazelle de saisir le TAS.

Aujourd’hui, Naïr se met dans une situation qui le dépasse. Par sa faute, Elect-Sport avait cru qu’elle pourrait gagner cette bataille qui loin d’être gagnée.
Réellement, peut-on s’étonner du bilan mitigé de cette équipe du Conor après plus de deux ans de gestion ?
Venus pour redresser, Naïr, Jacqueline et consorts sont entrain plutot d’enterrer un football tchadien déjà sous perfusion intensive.

Le CONOR doit désormais
se consacrer exclusivement à l’organisation des
élections pour désigner la nouvelle équipe de la
FTFA et s’effacer en laissant la place aux gens méritants et capables de relever le défi de la refondation du football tchadien, sinon déposer le tablier pour sauver ce qui leur reste comme honneur.