Festival du rire: trop de couacsFestival du rire: trop de couacs

User icon Par Ibrahim Adam

Le festival du rire, la 2eme édition a été lancé ce 25 juin à l’hôtel Radisson blu. Le jardin de l’hôtel était bondé du monde. Dès 18h 30, les invités ont commencé par affluer. A 20h, y avait même plus de places. De ce côté de la mobilisation, les organisateurs ont réussi à faire le plein.

A NDjamena où les lieux de distraction manquent cruellement, des tels rendez-vous, les branchés de la capitale en raffolent. La présence annoncée des artistes de renommée africaine comme les ivoiriens : Digbeu cravate, Gohou Michel et sa chérie de la série Ma famille, Clémentine dite Clé-Clé, Adama Dahico, Boukari ou encore l’ambassadeur Agalawal, à fait décider même les plus casaniers à rallier Radisson Blu. Par ce temps qui coure, chacun a besoin de se débrider. Et le rire est le meilleur moyen.Mais seulement, ce qui devait être considéré comme la plus grande soirée d’humour et du rire a connu de sérieux couacs. Prevu à 19h comme mentionné sur le billet ou au pire de cas à 21h, le spectacle démarrera véritablement à 22h et poussières.Pendant que le public attendait sagement malgré la chaleur et les moustiques, l’on apprennait que les artistes ,surtout ceux venus de l’étranger n’ont pas reçu leurs cachets et refusent de monter sur scène. Lorsque Samandar monte sur scène, il lâche presque voilé: “il y a beaucoup de sponsors. Ce qui veut dire jaurai beaucoup d’argent. Payez nos cachets “. Une sortie pas du tout anecdotique. Voilà donc la raison du retard. Pendant que la ministre de la culture et son staff négociaient avec les artistes, le promoteur du festival n’etait même pas à l’hôtel à 20h. On lui a intimé l’ordre de revenir dare-dare pour décanter la situation puisqu’il a l’argent sur lui.Ce n’est pas le seul probleme

Décidément cette 2eme édition du festival du rire est mal partie

Sur le plan organisationnel, il y a eu trop de manquements. Certains invités n’ont pas eu de place alors qu’ils ont payé 30.000 F CFA. Ils sont rentrés sans voir le spectacle. D’autres venus depuis 18h avec leurs enfants étaient obligés de rentrer à 23h puisque les enfants étaient passés dans le bras de Morphée sans pouvoir assister aux prestations des artistes étrangers pour lesquels ils ont fait le déplacement. C’est à 22h 30 passées que le promoteur du festival Charles Badjam, lance l’événement officiellement. Sans un mot pour s’excuser du retard, question du respect pour ses invités, il entame un long discours qui a le don d’énerver le public, qui l’a hué à plusieurs reprises. La même réaction de l’assistance lorsque la ministre de la culture, Achta Djibrine Sy, dans une logorrhée entame le sien. Le public ndjamenois qui est d’habitude patient a cette fois-ci déconné. Des “ça va arrête tantine”, “nous voulons rire” fusent de partout. Avant que les Gohou et compagnie entrent en scène, beaucoup sont rentrés à la maison, déçus et irrités par ce manque de professionnalisme qui a marqué cette 2eme édition du festival du rire.