
La décision portant interdiction des élèves de 2nd et 1ere à ne pas composer le bac ainsi que les candidats ayant composés deux fois ne puissent pas être des candidats officiels est devenue une source d’arnaque pour certains administrateurs scolaires.
Plusieurs responsables d’établissements profitent de cette situation pour arnaquer les élèves méconnaissant la décision de l’ONECS. Pourtant la note circulaire N°06 en date du 20 février 2023 du Directeur Général de l’ONECS était claire. « Pas de candidature libre étrangère en dehors de N’Djamena. Le relevé d’échec pour les redoublants doit avoir une moyenne au baccalauréat, supérieure ou égale à 5/20 ». Mais, l’on déplore le non-respect de cette décision.
Madjihotom Naindouba Yves, proviseur du lycée ’’Le patriote’’ appelle à la conscience des chefs d’établissements. « En réalité, composer le BAC en étant en classe de 2nd ou première c’est de la folie. Je ne peux pas dire que c’est respecté, parce que le Tchad est un peu vaste. Même si on prend juste N’Djamena, y a plus de 1000 lycées, donc c’est difficile de maitriser mais là c’est un problème qui renvoie juste à la conscience des chefs d’établissements. Moi, personnellement, il y’a des élèves en première qui sont venus me voir, j’ai leur ai juste dit d’attendre l’année prochaine. » relève-t-il.
Les candidats qui ont échoués deux fois au baccalauréat n’ont plus droit de composer comme des candidats officiels, mais certains chefs d’établissement arnaquent les élèves.
Atteib, un redoublant au BAC, dit qu’il a failli être arnaqué. « Je n’ai pas compris au début. Ils m’ont dit que nous qui avions composé deux fois, n’avons plus droit à composer le baccalauréat. J’étais donc parti voir le proviseur pour voir comment faire. Il m’a proposé que je lui donne quelques billets de banque et il va arranger. C’est en étant à la maison que l’un de mes grands m’a informé que je dois plutôt être candidat libre et non officiel », témoigne ce candidat.
Signalons que certains chefs d’établissement se font de l’argent en trompant les candidats qui méconnaissent la décision. A ce niveau, les autorités scolaires doivent entreprendre une vulgarisation de la circulaire du Directeur Général de l’ONECS dans les établissements afin que ceux qui n’ont pas encore compris puissent être bien informés.
Mallanna Abraham Kaitama