
L’activité de change de la devise est réservée, en première ligne, aux bureaux de changes, aux Banques et aux auxiliaires tels que les Hôtels, les restaurants et les cabines ou box qui sont à l’aéroport. Mais, il s’avère que certains individus mal placés, qui n’ont aucune autorisation se plantent dans les marchés de la ville pour vendre des billets.
Le marché de changes est une opération qui consiste à échanger deux monnaies différentes, appelé autrement devise. Un operateur économique qui, de part ses besoins, veut faire des achats à l’étranger ou qui veut effectuer un déplacement à l’étranger peut venir échanger auprès d’une institution spécialisée dans ce domaine pour céder son argent, qui peut être le franc Cfa, le Dollar, l’Euro… contre une autre devise étrangère. Mais, derrière cette activité, certains individus mal placés, qui n’ont aucune autorisation se plantent dans les marchés de la ville pour vendre des billets de toutes les devises. « Avance patron! Tu veux échanger ? » Lance Adoum un commerçant de devise au marché centrale à un diplomate. Son collègue Mahamat Saleh explique leur circuit « les gens viennent vers nous ici au marché, parfois pour convertir leur argent Euro en franc Cfa ou franc Cfa en Euro ou Dollar. Ils préfèrent venir nous voir au marché que d’aller dans une Banque quelconque parce que nous sommes accessibles à tout moment. Il n’y a pas de tracasseries administratives ou protocolaires. » Bien que les clients trouvent leur compte mais, il y a également beaucoup de risques. Selon Souley, Directeur Général Adjoint de la Banque Sahélo Sahélien pour l’Investissement et le Commerce (BSIC), « nous avons une réglementation qui balise cette activité de change. Cette activité est réservée aux bureaux de changes qui sont d’abord les premiers concernés, en suite les banques et en fin les auxiliaires des banques. Ces acteurs ont l’autorisation d’exercer en toute quiétude cette activité. Quand on sort de ce cadre, c’est illégal. » Pour lui, il faut avoir un agreement pour pouvoir le faire. Ces acteurs du marché noir, du point de vue réglementaire sont qualifiés des porteurs à faux. Il y a beaucoup des faux billets qui circulent dans ce type de marché. Les clients le savent très bien parce que beaucoup sont victimes de ça. Il ajoute que « malgré la lenteur et la tracasserie dans le processus de changes des devises, sur le marché noir le taux est plus élevé que ceux du bureau de changes. En plus, on peut facilement se faire voler par les bandits du marché». Cependant, les banques doivent s’organiser pour porter très haut cette information pour que des actions fortes soit menée, conclut-il.