

Djafar Abakar Issakh, réfugié soudanais, 21 ans, vivant avec handicap compose pour la deuxième année consécutive, les épreuves de baccalauréat tchadien série A Arabe.
Djafar Abakar Issakh vit au camp des réfugiés de Farchana (province du Ouaddaï, département d’Assongha). A sa sortie de la salle du centre d’examen de Farchana le premier jour des examens, il confie avec espoir : « ma seule détermination est de réussir cet examen malgré mon infirmité. Je suis passionné par l’éducation. Acquérir une éducation est le seul moyen de survivre et de pouvoir m’affirmer en tant que réfugié et surtout prouver que mon handicap n’est pas un obstacle pour ma réussite à l’école. Merci au HCR et au Tchad ». Djafar Abakar Issakh fait partie des 141 candidats qui composent le baccalauréat au centre de Farchana, centre temporaire ouvert en 2020 pour faire face aux challenges du coronavirus. Le centre d’examen est dans le camp de Farchana, ce qui est une première au Tchad et témoigne à suffisance de la bonne collaboration entre l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et le gouvernement tchadien par le truchement de l’Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS).
Dans ce nouveau centre, le déroulement des examens s’adapte au contexte de la pandémie. Afin de minimiser le risque de contracter ou de propager le coronavirus, les consignes édictées par les autorités tchadiennes et l’Organisation Mondiale de la Santé sont scrupuleusement respectées dans ce centre.
Les candidats tchadiens qui composent avec les réfugiés dans ce centre temporaire à la faveur du plaidoyer du HCR n’ont pas caché leur sentiment de joie et ont témoigné leurs profondes gratitudes à l’Etat tchadien, au HCR et ses partenaires techniques et financiers dont le Gouvernement Américain à travers son Bureau of Population, Refugees and Migration (BPRM). Ahmat Issa Tahir, 21 ans, candidat tchadien : « je souhaite que ce centre soit maintenu pour les années à venir ». C’est un véritable ouf de soulagement pour des centaines de jeunes réfugiés et tchadiens de Farchana qui parcouraient plus de 60 km pour aller composer à Hadjer Hadid (province du Ouaddaï, département d’Assongha).