Après un mois de reprise de classe par les élèves des classes d’examen, il est difficile pour ces apprenants et leurs enseignants d’avoir accès dans les cours des établissements et les salles de classes à cause des inondations et des herbes.
Les salles de classes ont pied dans l’eau. L’eau du quartier, quand il pleut, ruissèle vers là. Les élèves et les enseignants sont obligés de marcher sur les sacs de sable rangé en guise de passerelle pour pouvoir se rendre dans leurs salles de classes respectives. Certains, pour aller à l’école, par contre, portent de bottes. Pour éviter de trépigner l’eau certaines filles portent des hauts talons mais, parfois elles glissent et tombent. Tel est le constat qui se présente à l’école d’Habena ou c’est toute la cour qui est transformée en marigot. De même, dans certains établissements, par exemple, le lycée d’Habena, le lycée d’Amtougoui et le lycée de Gassi, le constat est le même. Cette année, la crise sanitaire a fait que les cours ont été suspendus en mars et prorogé du 25 juin au fin juillet pour les classes d’examens. Mais dame pluie de ces derniers jours à N’Djamena, fait que certaines écoles sont soit transformées en des lacs artificiels parce qu’elles sont placées dans un bas fond, d’autres par contre sont devenus un véritable champ d’herbes. Il est difficile pour les élèves et les enseignants d’accéder à leur classe pour apprendre. Car, Il faut soit patauger dans l’eau ou piétiner la boue pour s’y rendre. Chancelin, élève en classe de 3éme A au collège d’Habena explique : « A l’école, nous sommes obligés, une fois en classe, de rester jusqu’à la fin de l’heure. Il n’ya pas de mouvement de distraction comme d’habitude, parce que il n’ya pas d’espace pour pouvoir marcher ou s’assoir dans la cour ». De même, Elysée élève en classe de 3éme dans le même établissement souligne que : « vu l’état de la cour de notre école, certains enseignants refusent de venir nous dispenser les leçons. Ils disent que, si par malheur, ils tombent sur ces sacs remplis de sables installés là où nous marchons dessus pour aller en classe. » Dit-il. Selon lui, il ya plusieurs fois qu’il a vu les cahiers de ses camarades tombés dans l’eau, avant d’ajouter qu’il s’inquiète vraiment pour les examens à venir. Cette année, il dit que l’école d’Habena est choisie comme centre de composition pour ce Brevet d’étude fondamentale. Les responsables de cet établissement interrogés disent que c’est par rapport à l’abondance de la pluie cette année qui est à l’origine de cette inondation. Alors que C’est un phénomène naturel répétitif et chaque année ces établissements vivent ce calvaire. Charles Madali, Directeur administratif du collège d’Habena déplore que : « c’est difficile mais, on est obligé de travailler dans cette condition que vous voyez. Chaque année on lance des appels vers le ministère et certaines ONG de bonne volonté pour nous venir en aide. Mais notre doléance est restée niet. Nous voulons juste qu’ils nous fassent la clôture de l’école ». Pour lui, en plus de l’inondation l’ecole d’Habena n’a pas des infrastructures bureautiques. Certains citoyens dès qu’ils aperçoivent l’inondation dans la cour de cet établissement s’exclament. Alexis parent d’élève s’interroge : « Comment vont-ils faire ces petits enfants de primaire dans cette école avec ces eaux de pluie ?là encore nous ne sommes pas arrivés en aout et septembre, si rien n’est fait je pense que la reprise en septembre avec les autres classes intermédiaires sera hypothétique ».
Nguedam P. Gérard (stagiaire)