Coronavirus : « le vaccin n’est pas encore à notre portée, l’observation des mesures barrières reste une des armes, si ce n’est pas la seule pour nous protéger », professeur Choua OuchemiCoronavirus : « le vaccin n’est pas encore à notre portée, l’observation des mesures barrières reste une des armes, si ce n’est pas la seule pour nous protéger », professeur Choua Ouchemi

User icon Par Ibrahim Adam

Le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul et le Coordonateur national de la riposte sanitaire, le Professeur Choua Ouchemi ont organisé une conférence de presse conjoint pour faire le point sur la situation de la pandémie de Covid-19 qui sévit actuellement au Tchad et dont les cas ne font qu’augmenter.

D’entrée de jeu, le Coordonateur national de la riposte sanitaire, le professeur Choua Ouchemi a retracé le bilan de la pandémie qui a débuté le 19 mars 2020 dans la capitale tchadienne pour atteindre 16 autres provinces du pays. Expliquant la situation actuelle, il rappelle qu’il y a six (6) principaux défis à relever afin de faire face à cette pandémie. Selon lui, l’un des défis majeurs auquel la riposte est confrontée aujourd’hui est surtout comment amener la population à appliquer les mesures barrières. Il s’interroge par ailleurs si les stratégies de communication de risque/sensibilisation actuellement mises en place sont-elles adaptées ? La réponse à cette interrogation selon le Professeur Choua Ouchemi est, qu’en réalité, l’unique arme que le pays dispose est la triade Port de masque, Lavage régulier des mains à l’eau et au savon et la Distanciation sociale. « Mais force est de constater que cette triade n’est pas respectée du tout, aussi bien à N’Djaména que dans les provinces », se désole-t-il. A l’en croire, les rassemblements tels que les enterrements, les déplacements des corps d’un endroit à un autre, des places mortuaires, des mariages, des pari-ventes, des églises, mosquées et autres lieux sont à l’origine de la recrudescence de la maladie ce dernier temps. « On note toujours des rassemblements pour diverses raisons », relève Professeur Choua Ochemi. Afin de faire face à la flambée des contaminations de ces derniers jours, il indique que seule l’utilisation des tests rapides pour tester les contacts dans les nouveaux foyers est une solution pour circonscrire ainsi la flambée rapide. Pour cela, un scanner de 32 pouces est en installation à l’Hôpital provincial de Farcha qui sera incessamment opérationnel. « D’autres équipements tels que les laboratoires mobiles et fixes, centrales de production d’oxygène, etc. sont en cours d’expédition. C’est dans ce cadre qu’avec l’appui de la BID, cinq (5) laboratoires de niveau P3 seront installés bientôt à Abéché, Moundou, Bol, Amdjarass et Mongo », informe le coordonateur de la riposte sanitaire.
A titre de rappel, le professeur Choua Ouchemi indique que le pays est loin de la fin de cette pandémie de la maladie à Coronavirus. « Etant donné que le vaccin n’est pas encore à notre portée, l’observation des mesures barrières reste une des armes, si ce n’est la seule pour nous protéger. Car, il faut que chacun prenne la mesure du risque évident qui nous guette. Chaque personne est responsable de sa santé et des personnes qui l’entourent », conclut professeur Choua Ouchemi, coordonateur national de la riposte sanitaire.
Pour le ministre de la Santé, confiner une population n’est pas une panacée. « Certains pays ont confiné de façon stricte leur population mais ils sont à leur troisième vague de contamination. Il faut que les gens sachent que la ville de N’Djaména n’est pas confinée mais isolée des autres villes du pays car à la première vague de contamination en mars 2020, le Maréchal du Tchad avait écarté l’option de confinement total pour beaucoup de raisons », éclaire Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale.

Sabre Na-ideyam