Par MAHAMAT ADOUM TIDJANI 
Les cadres ressortissants du village Galo Wada, par une conférence de presse organisée par leur avocat Me Olivier Allaguerbaye, le mercredi 16 janvier à la maison des médias, exigent l’application de la décision de justice à l’encontre du sultan du Fitri Tchoroma Hassan Absakine condamné en session criminelle par la cour d’Appel de Mongo siégeant à Ati, en novembre 2018.
La cour d’appel de Mongo dans son délibéré avait reconnu le sultan du Fitri Tchoroma Hassan Absakine « coupable des coups et blessures volontaires (CBV), coups et blessures volontaires mortels (CBVM), détention et séquestration arbitraire ». De ce fait, la cour le condamne à sept ans d’emprisonnement ferme et 500 000 Fcfa d’amende. « Le condamne en outre à payer aux parties civiles représentant le défunt, 70 têtes de bœufs et 40 millions Fcfa aux autres parties civiles notamment Mahamat Abakar Abdramane et autres. La cour a décerné un mandat d’arrêt contre le sultan.
Lors du procès, le sultan de Fitri n’était pas dans la salle d’audience mais, apprend-on, il a été représenté par un avocat commis d’office. Ayant appris qu’il a été condamné, Tchoroma Hassan Absakine a fait opposition de cette décision.
Au cours de cette conférence de presse, Me Olivier déclare qu’aucune de ces décisions n’a été appliquée. L’avocat des ressortissants de Galo Wada précise que, même si le sultan a fait opposition de cette décision, cela n’enlève rien quant à son application. « L’article 446 alinéa 2 du code de procédure pénale auquel l’article 67 précité renvoie, dispose que « le mandat de dépôt ou le mandat d’arrêt décerné par le tribunal continue à produire son effet même en cas d’opposition ou d’appel », cite Me Olivier qui insiste que, le sultan devrait être aux arrêts.
« Nous avons le regret de constater que Sieur Tchoroma Hassan Absakine qui n’a montré aucun respect à nos juridictions durant toute la procédure bénéficie d’une telle faveur qui caractérise une rébellion », regrette l’avocat des habitants du village Galo Wada.
Dans la foulée de cette décision judiciaire, le gouverneur de la province du Batha, M. Alio Adoum Abdoulaye a suspendu pour trois mois, le sultan du Fitri Tchoroma Hassan Absakine pour les faits « d’arnaques de la population, défiance à l’autorité de l’Etat, incitation à la violence, séquestration des personnes dans des prisons parallèles et sa condamnation ferme par la session criminelle ». Le gouverneur précise que la suspension va du 23 novembre 2018 au 23 février 2019 et l’intérim sera assuré par le sous-préfet de Yao sous la supervision des notables de la chefferie.
ADH