
Comme la pandémie de Covid-19 qui fait rage ces derniers jours avec une flambée des cas, l’épidémie de Chikungunya elle aussi continue de faire des victimes à l’Est et un peu plus vers le nord du pays. Bien qu’officiellement avec un décès depuis son apparition au mois de juillet 2020, le chikungunya continue d’inquiéter. Le manque de personnel soignant et de matériels est à déplorer.
En 24 heures, 393 cas de Chikungunya ont été notifiés dont 0 décès répartis comme suit: 250 cas à Abéché, 140 cas à Biltine, 3 cas à Goz beida et 0 à Abdi. Le cumul à la date du 03 Octobre dernier fait état de 34 445 cas avec 1décès bien que tous les patients soient pris en charge en ambulatoire. Le Chikungunya appelé localement Kourgnalé est caractérisé par une forte fièvre, des céphalées, des douleurs articulaires intenses et invalidantes et parfois associées aux vomissements. Ces cas avaient tous un TDR/Paludisme négatif avec une prise en charge symptomatique. Malgré les sensibilisations de la population par les relais communautaires et à travers les radios locales sur les moyens de prévention, la maladie ne recule pas et en témoin le nombre des cas en 24 heures en date du 3 octobre dernier (393 cas).
Sur le terrain, quelques difficultés entravent le travail des médecins et infirmiers qui se battent jour et nuit pour mettre ce virus hors état de nuire. Alors que pour le cas de Covid-19, le gouvernement a investi des moyens colossaux pour arrêter la propagation, il est malheureusement constaté ce manque d’implication quant à l’épidémie de Chikungunya. Dans les localités d’Abéché, de Biltine, de Goz Beida et d’Abdi, l’on note la difficulté dans la saisie des données des listes linéaires; la faible capacité de pulvérisation et fumigation, par insuffisance du personnel et manque de matériel approprié ; l’absence de supports ou matériels de sensibilisation, etc.
Le gouvernement et plus particulièrement le ministère en charge de la Santé est interpellé afin d’appuyer la saisie des données des listes linéaires; renforcer les mesures de lutte anti vectorielles par la pulvérisation et fumigation de masse; renforcer aussi les capacités du personnel soignant sur la prise en charge correcte des cas; renforcer les activités de la communication et de la mobilisation sociale sur le Chikungunya puis enfin assurer la supervision des activités de la réponse.