La province du Barh-El-Ghazel renferme tout un pan de l’histoire du Tchad à cause de la mer paleotchadienne. Avec la décentralisation amorcée par le Tchad, la province se retrouve avec quatre départements à savoir: Le Barh-El-Ghazel Nord qui a pour chef lieu Salal, le Barh-El-Ghazel Sud Moussoro, le Barh-El-Ghazel Ouest Chadra et le département de Kleta qui a son chef-lieu Michemire. Dans la province du Barh-El-Ghazel, l’activité dominante est l’élevage suivi de l’agriculture et le commerce. Dans cette province, selon nos sources, les puits pastoraux datent des années 1975, pas de couloirs de transhumance tempête Mahamat S, un sexagénaire rencontré au quartier Hile Bechir de Moussoro. Mahamat S, se dit sidéré de voir des écriteaux du genre (don pour le Tchad ) sur des sacs du riz ou de maïs et pourtant poursuit-il, le Tchad est doté des milliers de terres cultivables. Le secteur de la santé par exemple ne bénéficie pas assez d’infrastructures et de personnel qualifié. Idem pour l’éducation renseigne notre source. Depuis la création de la ville de Moussoro, hormis le centre d’instruction militaire, un institut des agents vétérinaires est créé récemment. Hamit Brahim un autre vieux habitant le quartier administratif fustige le comportement des fils de la province qui sont à N’Djamena et qui sont au cœur du pouvoir mais ne plaident pas auprès du Maréchal du Tchad pour développer leur province. Ce retraité de l’Armée tchadienne cite en exemple le tronçon Massakory-Moussoro long de 130 km mais qui n’est pas bitumé jusque-là et pourtant la pose de construction est faite il y a déjà quelques années. Ce vieux du temps de Moussoro matin parle avec nostalgie quand il aborde le sujet sur le développement de sa province.
La province du Barh-El Ghazel vit une cohabitation légendaire témoigne le Gouverneur Ramadan Erdoubou. Moussoro la capitale de la province est magnifiquement bâtie sur un ensemble de vallées et de pleines qui donnent à la ville sa splendeur naturelle. Dans cette ville la STE désaltère la population en eau potable mais pas de centrale électrique de l’État. L’Onama et l’hôpital fonctionnent grâce aux groupes électrogènes et de panneaux solaires. Même constat dans les ménages et les entreprises. Les ressortissants du Barh-El Ghzel sont parmi les grands entrepreneurs du pays et majoritaires au cœur du pouvoir actuel mais ne parlent pas le même langage. Malgré tout, ils ont surmonté leur égo pour offrir au Maréchal du Tchad un palais présidentiel d’une beauté exceptionnelle sur la terre de leurs ancêtres.
Baoukoula Bienvenu,
Envoyé spécial