Au campus de Toukra, les étudiants du Département des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication font face au problème d’insuffisance de salles. Cela est dû au nombre pléthorique des étudiants retenus dans ce département pour le compte de cette année.
Au décanat, sous les arbres et un peu partout, l’on observe les étudiants traîner avec les copies de la session en main. Pourtant selon les textes de l’examen, une composition s’effectue impérativement en salle avec la présence de l’enseignant ainsi que les surveillants.
Dans les années précédentes, le recrutement se faisait par études de dossier avant toute inscription mais maintenant, il suffit d’avoir l’argent et adresser une demande manuscrite au Président de l’université.
Cette façon de faire n’est pas sans conséquences. Il y’a notamment le problème d’insuffisance de salles, nombre pléthorique par département et examens sans contrôle strict et le corps enseignant peine à dispenser confortablement les cours.
Quelques enseignants nous ont confié que c’est indépendant de leur volonté car, ils rencontrent beaucoup de difficultés dans l’exercice de leur métier.
« On a tout les problèmes du monde avec les étudiants. Tel que les étudiants du niveau 1, les amphis sont vastes mais pour que le message passe c’est pas facile. Il y’a pas l’électricité à tout moment pour que le micro fonctionne. Nous sommes obligés de parler fort et parfois ça nous donne le mal de gorge. Les étudiants abandonnent les chaises pour s’asseoir devant pour suivre les cours.” Se lamente un enseignant qui a requis l’anonymat.
“Certains de nos collègues enseignants préfèrent organiser les contrôles continus par groupe par ce qu’ils ne peuvent pas supporter la chaleur et les perturbations », ajoute t-il tout en demandant au Président de l’université et les chef des départements de revenir sur l’ ancien système dont le recrutement à l’université se fait par étude de dossier.
Faut-il le rappeler, le nombre pléthorique des étudiants dans une université qui n’est techniquement pas prête d’accueillir qui a fait que les examens se font sous les arbres sans le contrôle strict des surveillants .
Par manque des salles, ils composent dehors avec les documents qui sont normalement interdits. Mais ils sont à l’aise avec les documents et les téléphones on dirait un travail à faire à la maison.
Si rien n’est fait dans l’immédiat, on parlera certainement de baisse de niveau dans le milieu académique dans les années à venir. Que le Ministère de l’enseignement supérieur et le président de l’université trouvent une solution à ce problème pour sauver illico presto l’image de l’université du Tchad.
Sainta Love