
Depuis quelques jours, une forte présence militaire se fait remarquer à travers la ville de N’Djaména. Entre la grève des enseignants perlée de contre-forum national inclusif, le visage de la capitale tchadienne se militarise.
Du rond-point du pont de l’unité en passant par le viaduc de Chagoua jusqu’aux lycées Félix Eboué, technique commercial, université d’Ardep-djoumbal à l’école du centre (Ndrl, lycée la Concorde), le visage de N’Djaména se militarise. L’on remarque une forte présence de la police anti-émeute dans la capitale au moment où se tient, au Palais du 15 Janvier, le deuxième Forum National Inclusif. Au Tchad, il faut reconnaître que la gestion du maintien de l’ordre créé de nombreuses polémiques si l’on se rappelle des tortures policières occasionnant des morts d’hommes lors des manifestations. De quoi a-t-on peur pour faire sortir tant de matériels militaires dans la ville quand on sait que la loi autorise des manifestations pacifiques. Quant on sait qu’une grève est silencieuse, l’on n’a pas besoin de militariser la ville.
Les autorités tchadiennes ont mieux à faire de mettre la confiance dans le cœur de leur population car en militarisant la ville, elles sèment la panique au sein de cette dernière qui déjà trop souffert de nombreux maux qui la mine. Au-delà de sa mine toujours nerveuse à cause de nombreuses souffrances et des injustices, le Tchadien reste l’homme pacifique et pacifiste. Il connaît les affres de la guerre et ne veut en aucun cas repartir dans l’histoire sombre qu’il a connu.
La présence des forces de l’ordre, des forces de défense et de sécurité dans un pays en paix est dans les casernes et non dans les artères d’une ville.