
Dans la compétition mondiale du savoir, les universités africaines ne font pas jeu égal avec celles des autres continents. Si l’on observe une montée en puissance des instituts asiatiques dans les classements internationaux, l’Afrique, quant à elle, perd du terrain chaque année.
“Aucune université de la Cemac ne figure dans le top 1 000 des meilleurs classements internationaux des universités mondiales”, dixit le Gabonais Daniel Ona Ondo. Le président de la Commission de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) s’exprimait au cours d’une session extraordinaire de la Conférence des recteurs et des responsables d’institutions de recherche d’Afrique centrale (Cruror/AC), tenue par visioconférence du 19 au 20 avril dernier.
Selon le président de la Commission, cette situation est la conséquence du fait que les universités et les centres de recherche de la sous-région sont confrontés à des problèmes structurels et de moyens. Ce qui a des conséquences sur l’image et la pertinence des systèmes d’enseignement supérieur dans un contexte de compétition mondiale du marché du savoir.
“On n’aura pas d’excuse vis-à-vis des générations futures, si on ne se bat pas pour améliorer les standards de nos universités et faire que notre recherche scientifique impacte véritablement le développement de nos pays”, a préconisé M. Ona Ondo. Selon lui, même si l’on peut discuter de la pertinence des critères utilisés par rapport aux réalités locales, le fait est que les universités de la sous-région tiennent difficilement la comparaison.
Pour changer la donne, la Cruror a proposé de mettre à jour les dossiers relatifs au système de crédits propre au système sous-régional de LMD (Licence, Master et Doctorat), le label Cemac d’accréditions et de certification des établissements et des formations et la cellule assurance-qualité au sein de l’espace Cemac, rapporte le journal Le Nouveau Gabon.
Le Sahel avec Agence Ecofin