« Au nom de l’art » : un projet à plusieurs facettes« Au nom de l’art » : un projet à plusieurs facettes

User icon Par Ibrahim Adam

Plus d’une année après le lancement puis la résidence de création de son projet « Au nom de l’art », l’artiste musicien et sculpteur Mawndoé Célestin poursuit son rêve avec trois grands concerts de restitution puis une exposition dénommée « Expoterie ». Retour sur ce projet porteur.

Au nom de l’art académie est la version grand format du projet « Au nom de l’art, de la terre et l’essentiel », projet dédié aux enfants de 07 à 15 ans. Il est ouvert à plusieurs disciplines artistiques à savoir : la peinture, la danse urbaine, le conte, la sculpture, la musique, etc.  Sous le parrainage de l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery et avec l’appui du ministère de Développement Touristique de la Culture et de l’Artisanat, l’artiste tchadien Mawdoé Célestin, a, à travers ce projet, initié des concerts, des résidences de création, la biennale de poterie, l’émission TV Jeune publique et couleurs tropicales. En effet, le projet au nom de l’art vise deux objectifs : pour les reines de Gaoui et pour les enfants. « Pour les reines de Gaoui, l’objectif est de les aider à être plus créatives qualitativement, plus productives afin de créer un marché autour du métier de la poterie made in Gaoui tant sur le plan national qu’international. Pour les enfants, l’objectif est de créer un cadre d’épanouissement, de divertissement et d’éducation à travers l’art et la culture, de les aider à travers la création à épanouir leur vie et en faire un endroit de vivre ensemble », éclairci Mawdoé Célestin. Au total, 50 femmes ont été sélectionnées par un jury composé de professionnel du métier des arts pour bénéficier des formations, des rencontres professionnelles et des expositions puis 30 enfants ont été retenus après un casting par des professionnels de l’art à prendre part a ce projet.

Au nom de l’art académie, deux projets en un

Selon l’artiste musicien et sculpteur Mawndoé, à la base, c’était un projet d’album de musique avec des chœurs d’enfants. « Il deviendra par la suite un projet de résidence de création autour de la musique et de la sculpture pour les enfants de 07 à 15 ans après une rencontre avec le célèbre sculpteur Burkinabé Ky Sikiri », raconte l’artiste. Après deux mois de création à l’Institut Français du Tchad avec les enfants, poursuit l’artiste, le projet a été interrompu juste à la veille de sa restitution par l’avènement de covid-19. « Comme un arbre, au nom de l’art a commencé par pousser des branches pendant le confinement pour répondre à une grande demande », conclu le maestro Mawndoé. De la naissance d’une association dénommée « Au nom de l’art » en passant par la création d’une structure de production dénommée « Takoun Tchad », une autre pousse appelée « les reines de Gaoui » nait pour aider les femmes potières de Gaoui à développer leur métier. Une émission télé de show public a été mise sur pied pour servir de lien et d’outils de communication entre la résidence de création dédiée aux enfants et les reines de Gaoui. Au fil du temps, au nom de l’art devient au nom de l’art académie.

Pour mémoire, le projet Au nom de l’art a été officiellement lancé le 1er novembre 2020 à l’IFT. Au lendemain, entre le 2 novembre à 10 décembre 2020, a commencé la résidence de création d’où une exposition du 14 au 18 décembre 2020 toujours à l’IFT puis le 20 décembre au Dari Festival. Cependant, entre le 19 et 20 décembre de la même année, une biennale de l’argile a été lancée à Gaoui, à la sortie Est de la capitale tchadienne. Le 23 mars 2021, l’enregistrement à l’émission Couleur Tropical a été faite et s’en suit le concert de restitution par l’académie Au nom de l’Art les 26, 27 et 28 mars 2021 à l’Espace culturel Talino Manu, au quartier Moursal, dans le 7ème arrondissement municipale de N’Djaména.

Mantar Larissa (stagiaire)