Au Guéra : la montée en puissance de l’insécurité inquiète les autoritésAu Guéra : la montée en puissance de l’insécurité inquiète les autorités

User icon Par Ibrahim Adam

En moins de deux mois, au moins quatre cas de braquage et d’agression des véhicules des institutions étatiques et privés ont été signalés dans la province du Guéra et à la frontière avec la province de Hadjer Lamis.

C’est dans cette optique qu’une réunion d’urgence a été convoquée et présidée par le Secrétaire Général provincial (SGP) du Guéra Djérambété Dingamyo. A ses côtés, le maire de la commune de Mongo Hassan Souleymane Adam, du préfet du département du Guéra et des responsables militaires et civils. Les chefs traditionnels, les chefs de carré, les clandomen, les chefs de race, la société civile et plusieurs personnes ressources ont été conviés à cette rencontre. En dévoilant les points saillants faisant l’objet de cette rencontre, le SGP a précisé aux participants que la question de la montée exponentielle de l’insécurité au Guéra nécessite un réel débat. Il affirme qu’il a convoqué cette réunion pour mettre un accent particulier sur les stratégies à développer pour mettre un terme à cette insécurité grandissante à travers la circulation d’information, la dénonciation de toute personne suspecte dans les quartiers et villages par les chefs de villages et carrés. Ceci, pour établir un pont entre les autorités et la population. Et enfin, les autorités promettent de renforcer la sécurité dans tous les points stratégiques considérés comme l’épicentre de braquage.

Le maire de la commune de MONGO Hassan Souleymane Adam va dans la même lancée en insistant sur la collaboration entre la population et les agents de force de l’ordre pour une meilleure restauration de la quiétude. Le délégué de la police du Guéra exhorte, quant à lui, la population à plus de vigilance, d’avoir le courage de dénoncer toute personne suspecte dans les coins de la province. Il interpelle plus les clandomen à collaborer avec les responsables de la sécurité. Car, ils sont les plus informés que quiconque, lance-t-il.

Le représentant des chefs de carré, Mahamat Saleh s’indigne de ce climat sécuritaire dégradant que vit la population du Guéra. Il dénonce la lenteur de la police à répondre aux appels au secours de la population. ‘’Imaginez quand on appelle par exemple la police au secours lors d’un danger particulier, elle exige avant toute chose le versement des frais d’intervention sinon, elle oppose un refus catégorique. Entre temps, les braqueurs peuvent-ils rester sur place ? Les véhicules non immatriculés traversent les barrières implantées à l’entrée de la ville sans être interpellés, ni identifiés. N’est-ce pas là une autre forme d’insécurité ? », conclut Mahamat Saleh.

Teyane Bertrand