Accession du Tchad à l’indépendance : Mahamoud Ali Seid rappelle les faits et l’histoireAccession du Tchad à l’indépendance : Mahamoud Ali Seid rappelle les faits et l’histoire

User icon Par Ibrahim Adam

Le président de la Coalition des Associations de la Société Civile pour l’Action Citoyenne (CASAC), Mahamoud Ali Seid s’est entretenu avec les journalistes à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance du Tchad. Pour lui, durant les 60 ans d’indépendance, plus de la moitié a été utilisée dans les guerres fratricides mais grâce à un homme, le Tchad a retrouvé une stabilité.

D’entrée de jeu, Mahamoud Ali Seid a tenu à rappeler que 60 années pour un pays c’est peu mais dans la vie d’un homme, c’est assez. « Discuter de 60 ans d’existence d’un pays requiert beaucoup  plus d’empathie et de délicatesse. Car, le sujet fera naturellement rappel à plusieurs domaines et aspects transversaux », explique-t-il. Pour lui, le Tchad, depuis son indépendance le 11 août 1960 fait son bonhomme de chemin. « Très tôt, notre pays  a connu le bouleversement et des soubresauts qui ont  failli faire perturber le développement de ce jeune pays.  Car dès 1968, il y avait eu des révoltes et puis chemin faisant, les imbroglios politiques, des situations plus ou moins scabreuses ont jalonné la marche qu’à connu le Tchad. Plusieurs formations politico- militaires  qui ont failli déstabiliser le jeune Etat qui est le nôtre aujourd’hui », rappelle le président de la CASAC.

« Les trente(30) premières années étaient pratiquement toutes utilisées dans la guerre,  dans la déstabilisation, dans les révoltes intestines parfois, dans les contradictions. Et de 1982 à 1990, un système  a pris le pouvoir. Une des dictatures la plus implacable du 20e siècle a regenté ce pays pendant 8 ans. Les tchadiens étaient à l’époque laminés, dépersonnalisés. Dans ce spectacle de désolation, un homme a décidé, accompagné bien évidemment par ses camarades, contre vents et marrée, de briser les chaines par lesquelles le peuple était attaché pour sortir de la capitale,  dire non à la  chasse à l’homme qui s’abattait  systématiquement sur tout le monde, et revenir  moins de deux années après victorieux », informe-t-il. Après moult tractations qui ont jalonné les deux années de révolutions qui ont conduit l’actuel président Idriss Déby Itno a chassé la dictature et libérer le peuple de jougs de la dictature qui avait déchiré le tissus social de notre pays, commente Mahamoud Ali Seid.

Selon le président de la CASAC, c’est grâce aux efforts consentis par le président Déby que le multipartisme est né au Tchad, car, dit-il, ce qui n’a jamais existé depuis l’indépendance. « Nous connaissons une floraison d’associations des sociétés civiles, une myriade des partis politiques, d’autres centrales syndicales, tous régis par un corpus législatif naturellement bien ficelé et les actes juridiques fondamentaux qui avaient été pris à cet époque, était pris dans une neutralité institutionnelle incontestable car pour l’actuel Maréchal du Tchad, sa révolution n’a pas pour but de traficoter les textes mais plutôt pour libérer le peuple », argumente-t-il.